Au delà de la douleur - Page 54

Ce matin j’aurais Voulu que le temps s’arrête. Colette a enfuie sa tête dans mon épaule et n’a plus bougé pendant quelques minutes. Un moment de flottement et de douceur dans une semaine terrible.

Notre puce souffre de plus en plus depuis quelques jours et on ne sait plus quoi faire. C’est un sentiment terrible, ne plus savoir quoi faire c’est comme ci tout espoir, toute envie toute bataille était stoppé net. Nous avons baissé la dose du Lamictal et depuis Colette est dans un état impossible à gérer. Car c’est une chose d’avoir un enfant qui pleure toute la journée , s’en est une autre de voir la souffrance sur son visage et la détresse dans ses yeux. Ça nous brise le cœur … Et le plus terrible c’est qu’elle n’est plus maître de son corps. Non, depuis plusieurs jours elle a comme des décharges électriques enormes qui l’empêchent de dormir, l’empêchent de bien manger, de se reposer et surtout lui font terriblement mal.

Pas besoin de mots pour voir que la douleur est là et lancinante… Nous sommes a bout , épuisés de tout ça. Nous avons envie de crier de maudire le ciel , dieu où je ne sais quoi pour cette tragédie que nous vivons tous les jours. C’est une douleur à vif et ça ne s’arrête jamais et les larmes sont là de plus en plus car on ouvre les yeux sur un avenir plein de souffrance , plein de doute et surtout rempli de peur.

Nous retournons à Amiens ce matin… revoir le professeur Berquin qui pour le moment n’est pas au courant des derniers jours. Nous avons réfléchi tellement de fois pendant 48h à l’emmener, à aller aux urgences mais on connaît le scénario terrible pour Coco , du bruit , de la peur du stress et une hospitalisation qui nous pend au nez.