Dépakine, je te déteste - page 9

Les semaines ont continué à passer, avec encore des crises. Mais on nous avait dit qu'il fallait attendre plusieurs mois , minimum trois , avant de savoir si le traitement était efficace. 3 mois... Les médecins diront que c'est court. Mais pour nous, parents, c'est en fait une éternité. On voit son enfant continuer à être malade, grandir , grossir et on commence à pointer du doigt certaines choses, déjà perceptibles avant mais qui devenaient de plus en plus flagrantes.

Colette a développé un retard moteur, de plus en plus gros. Au départ les médecins nous disaient, "elle ne se retourne pas il va falloir la faire travailler un peu sur le ventre, elle garde les points fermés, on va attendre de voir comment elle se développe". Mais moi, je commençais à voir le changement qui s’opérait par rapport aux autres enfants. Et à ce stade, je ne savais pas comment expliquer que ma petite puce puisse avoir tel ou tel retard.

La Dépakine avait été prescrite à raison de trois doses journalières. Des doses qui au début étaient assez simples à donner, mais c'est vite devenu le parcours du combattant. Essayant de la faire rire pour mettre la pipette dans sa bouche, mélangeant le produit à un yaourt, à une compote... Colette recrachait, s’étouffait et détestait de plus en plus ce breuvage immonde.

Surtout que les "crises" ne sont jamais vraiment parties. Juin , juillet, août ... Les mois ont défilé et nous avions des épisodes tous les 15 jours et surtout, un bébé dont la santé se détériorait...