Ma patience à des limites... - page 5

Tout le monde réagit différemment. Certains ne peuvent pas tenir en place, d'autres tournent en rond, se posent des questions, pleurent, rigolent... Mais tous les parents mettent leur vie de côté quand leur enfant est malade. Il y a eu une hospitalisation qui a été pour moi (qui restait la majorité du temps avec Colette), la pire de toute.

Car n'ayant pas eu de résultats concrets durant les premiers électro- encéphalogrammes, nous avons du rentrer à la maison , faire face à de nouvelles crises et revenir.

Alors nous sommes revenus, et j'étais tellement angoissée à l'idée de passer des journées et des nuits dans cet hôpital, dans ce service que j'aime et que je déteste tout autant. Colette ne supportait plus non plus d'être enfermée dans une chambre, dans un lit a barreaux qui grinçaient sans arrêt avec des prises de tensions, des bip bip toute la nuit et des infirmiers qui même adorables venaient la réveiller sans cesse.

Mais en mai il a fallu énormément de patience , nous avions prévu des vacances en famille car nous avions besoin de souffler. Mais tout a du être annulé. Coco a été hospitalisée 15 jours... Au début on nous avait dit quatre , puis les jours se sont ajoutés car il fallait faire des examens en plus, des choses plus poussées pour trouver et avoir un diagnostique, même infime.

Et moi je n'en pouvais plus... De la voir comme ça, de ne pas pouvoir être à la maison , de me sentir sale, décaler, abîmer et apeurée constamment. C'est une épreuve terrible d'attendre sans savoir, de voir et de la voir surtout subir tous ces examens, être mal, pleurer, hurler, s'endormir sur moi d'épuisement et être IMPUISSANTE. Je n'avais jamais ressenti une telle détresse, et forte de mon caractère je me suis retrouvée pour la première fois démunie.

Un électro encéphalogramme a été placé sur elle une dernière fois, tenter le tout pour le tout et peut être qu'avec la fatigue ça allait fonctionner...