Perdre pieds - page 13
- clemence
- 14 oct. 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 oct. 2019
Il n'y a rien de pire quand on est maman. Voir son bébé souffrir... C'est comme-ci on m'avait passé à tabac. L'image est atroce mais c'est ce que je ressentais, j'avais mal, tellement mal. Je n'arrivais pas à me sortir de la tête tous ces examens, cette peur qui me prenait le ventre jour après jour et les résultats. J'avais vu ma fille dans des états inimaginables pour un parent. Et je la voyais grandir, grossir et avoir ce retard encore et encore. Je ne sais pas ce qu'il y a de pire pour moi, ne pas savoir d'ou ça vient ou ne pas connaitre son avenir...

En tout cas, j'ai glissé. De jour en jour je me suis effondrée de plus en plus. Matt pensait que ça avait un lien avec ce que nous avions vécu en août, car j'avais eu très peur. Mais non. je n'arrivais pas à me remettre de tout ça, ce gros sacs de peurs. Peur de la maladie, de devoir gérer tout ça, de m'effondrer, de ne pas réussir... Et peur de l'avenir.
J'ouvrais les yeux sur une toute autre personne. J'avais perdu toute confiance en moi, je n'arrivais plus à écouter et surtout à positiver. J’espérais tellement que l'on me dise pourquoi. Pourquoi ça arrivait à ma Colette, pourquoi il fallait passer par tout ça et espérer encore et encore qu'un jour les choses changent. Je suis donc passée par des phases d'une terrible noirceur... Crier, pleurer, désespérer... Je n'arrivais plus à me relever. Car pour moi, j'avais échoué. Cette petite fille aurait du être en bonne santé, sans ces contraintes, ces médicaments, ces crises, cette fatigue, cette peur, cette douleur et ce retard...
Je suis sa maman et c'est à moi de la protéger et tout ça me fait terriblement mal. On se sent, impuissant...
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